Une prothèse de hanche a été implantée voici quelques années au niveau de votre hanche. Une prothèse articulaire fonctionne en principe durant une très longue période. Il peut arriver après un temps variable que l’on observe une dégradation de la fixation à l'os ou une usure des pièces. Il peut être nécessaire d’envisager un échange d’une ou plusieurs pièces de votre prothèse de hanche (« révision prothétique »).
Le but de l’opération est de retirer la ou les parties descellées de l’ancienne prothèse, et de les remplacer. Dans la majorité des cas, le remplacement est dit simple, c’est à dire qu’il n’y a pas d’autres gestes associés. On extrait le ou les implants défectueux facilement et on nettoie tous les débris de l’usure. Selon le siège du descellement, une nouvelle cupule, une nouvelle tige fémorale plus longue, ou une nouvelle prothèse complète sont alors reposées.
2 cas de figure se posent:
La prothèse est modifiée partiellement ou totalement en un seul temps opératoire.En fonction des pertes osseuses, une greffe peut être envisagée.
La prothèse sera retirée en intégralité sans remplacement.Des antibiotiques par voie veineuse seront administrés pendant 6 semaines pour "stériliser" la hanche. Puis une nouvelle prothèse de hanche sera reposée. Ensuite, des antibiotiques seront encore nécessaires pendant au moins 6 semaines.
Les modalités d'hospitalisation se déroule comme lors de votre intervention initiale.
En revanche, vous rester à la clinique plus longtemps (7 jours en moyenne).
L'appui complet est donné si les lésions osseuses n'étaient pas trop importantes.
Un centre de rééducation peut être nécessaire après l’intervention. La reprise du volant est envisageable après le 2ème mois en cas de reconstruction du cotyle et après le 3ème mois pour le fémur. Celle du travail survient en général après le 3ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives douces débutent progressivement après le 6ème mois.
Une reprise de prothèse de hanche n'est jamais anodine.
Par rapport à la première opération:
Parrallèlement à cela, il existe d'autres complications communes avec la prothèse de première intention:
• La phlébite (caillot dans les veines de la jambe)
et ses séquelles : malgré la mise en place systématique d’un traitement anticoagulant, une phlébite peut se constituer. Traitée à temps, la phlébite n’altère en rien les résultats fonctionnels de
l’intervention. Elle ne se complique d’une embolie pulmonaire qu’exceptionnellement.
• L’hématome : Le traitement anticoagulant, bien
qu’impératif, peut parfois favoriser la formation d’un hématome dans la zone opératoire malgré la mise en place de glace. Il se résorbe souvent spontanément et nécessite rarement un geste opératoire
complémentaire d’évacuation.
• La luxation de la prothèse de hanche : pendant
l’intervention la stabilité de la hanche est testée, cependant certains mouvements forcés ou une chute peuvent occasionner une luxation c'est-à-dire un « déboîtement » de la hanche. Après être
réintervenu, les tissusentourant la prothèse sont de moins bonne qualité.
• L’infection : elle peut survenir précocement mais
aussi à distance de l’intervention, les blocs opératoires orthopédiques sont ceux qui ont les mesures d’hygiène les plus draconiennes, pour éviter cela.Néanmoins, plus l'on opère sur la même zone et
plus le risque augmente.
• La paralysie d’un nerf : pendant l’intervention, un
nerf peut être comprimé, la récupération est le plus souvent obtenue mais peut s’avérer longue.
• Fracture peropératoire : la repose de la prothèse
totale de hanche peut se compliquer d’une fracture du fémur ou du cotyle, en particulier en raison des pertes osseuses.
Si vous voulez d'autres informations, nous vous invitons à lire la fiche éditée par la société française d'orthopédie