La rotule est un des 3 constituants osseux du genou avec le tibia et le fémur. Elle est située en avant du genou. Elle est en contact avec la partie inférieure et antérieure du fémur.
Elle est une partie du système extenseur, située entre le muscle du quadriceps en haut et le tendon rotulien en bas. Elle transmet l’action musculaire qui permet l’extension du genou (montée des escaliers) et le freinage de la flexion (descente des escaliers).
Une luxation de la rotule correspond à une perte de contact et un déplacement externe de la rotule par rapport au fémur. Elle peut être unique, mais le plus souvent il existe des rechutes. Il s’agit alors de luxations récidivantes.
La rotule peut ne pas se luxer totalement. Il s’agit d’une amorce de luxation, d’un déplacement incomplet avec retour spontané à la normale. Il s’agit d’une instabilité.
Les luxations de la rotule surviennent plus fréquemment chez les jeunes filles. Ces patientes présentent, à la suite d’un traumatisme souvent bénin une douleur violente du genou accompagné d’une instabilité suivie d’une impotence totale. La rotule peut demeurer en position anormale, luxée, ou elle peut se réduire spontanément. Ce n’est que secondairement que le genou va gonfler en raison des saignements causés par la luxation. Cet événement peut être isolé ou récidiver.
Dans un premier temps, un traitement médicamenteux et rééducatif visant à renforcer le quadriceps et stabiliser la rotule sont institués en particulier dans le cas des syndromes fémoro-patellaires sur dysplasie(malformation).En cas d’échec de cette prise en charge médicale et kinésithérapeutique, l’intervention chirurgicale peut être envisagée.
ci dessous, une exemple de luxation quasi-permanente de rotule.
Il existe plusieures possibilités d'intervention. On ne traite uniquement ce qui est anormal. Nous avons quatre types de prise en charge chirurgicale avec un "poids" plus ou moins important en fonction de la zone anatomique atteinte. La décision se fait entre le patient et le chirurgien en consultation.
Le tout est fixé à l'aide d'agrafes. Elles sont ensuites retirées sous arthroscopie entre 3 et 6 mois après l'opération.
Après un passage en salle de réveil dont le temps dépendra de votre type d'anesthésie, vous êtes conduit dans votre chambre. Un traitement antalgique adapté est initié dès la fin du bloc. Ensuite,
l’équipe médicale et paramédicale vous entourent pendant toute votre hospitalisation.
Vous bénéficierez d’un traitement anticoagulant (pour prévenir des phlébites).
Le 1er lever se fera au 1er jour postopératoire avec un appui autorisé.
La rééducation postopératoire immédiate consiste en une mobilisation de 0 à 90° pendant 45 jours (si geste sur la TTA), puis sans limitation. Un protocole précis pour le kinésithérapeute vous est
transmis à la sortie.
Les pansements de la cicatrice opératoire sont effectués tous les deux jours. Les fils sont résorbables. La durée d'hospitalisation est fonction du geste réalisé: entre 2 et 4 jours. La reprise du volant ainsi que celle du travail est
envisageable au 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent généralement après le 4 ème mois.
• La phlébite (caillot dans les veines de la jambe) et ses séquelles : Malgré la mise en place systématique d’un traitement anticoagulant, une phlébite peut se constituer. Traitée à temps, la
phlébite n’altère en rien les résultats fonctionnels de l’intervention. Elle ne se complique d’une embolie pulmonaire qu’exceptionnellement.
• L’hématome : Il se résorbe souvent spontanément et nécessite rarement un geste opératoire complémentaire d’évacuation.
• La raideur : Une kinésithérapie débutée immédiatement après l’intervention doit éviter ce genre de désagrément.
• L’infection : elle peut survenir précocement mais aussi à distance de l’intervention, les blocs opératoires orthopédiques sont ceux qui ont les mesures d’hygiène les plus draconiennes, pour éviter
cela.
• La paralysie d’un nerf : pendant l’intervention, un nerf peut être comprimé, la récupération est le plus souvent obtenue mais peut s’avérer longue.
• Des douleurs résiduelles : malgré le succès de l’intervention, le patient manifeste exceptionnellement des douleurs sans qu’on n’en retrouve d’explication.
• Algodystrophie (réaction anormale à la douleur, entrainant une raideur douloureuse, on en guérit toujours.
• Troubles de cicatrisation
• Plaie artérielle : Complication exceptionnelle, elle est gravissime.